L’agence de presse Reuters rapporte que SPDR Gold Trust vient de déclarer mercredi qu’il était certifié conforme aux principes de la finance islamique. Cette déclaration doit permettre de stimuler la demande de lingots auprès des investisseurs musulmans.
SPDR est un fonds indiciel côté en bourse, première réserve mondiale d’or privée détenant 836,7 tonnes de lingots d’une valeur de 33 milliards de dollars. Les fonds indiciels cotés ont pour caractéristique de reproduire les variations d’un indice d’actions, d’obligations ou encore de matières premières, ce qui est le cas du fonds SPDR Gold Trust qui reproduit la variation du cours de l’or.
Au 1er Janvier 2016, les banques centrales détenaient environ 20 % des réserves d’or mondiales soit exactement 32 702 tonnes d’après leurs déclarations. World Gold Trust Services, filiale du World Gold Council (WGC) qui est l’organisation chargée du développement du marché de l’industrie aurifère, a indique dans un communiqué à Reuters que le fonds avait reçu la certification de la société malaisienne Amanie Advisors, un cabinet de conseil Charia spécialisé en finance islamique. Ce fonds est donc maintenant conforme au dernier standard aurifère de l’Organisation de Comptabilité et d’Audit des Institutions Financières Islamiques (AAOIFI) récemment adopté.
Selon un rapport du WGC, l’année dernière, la demande d’investissement pour l’or a augmenté de 70 % et les fonds indiciels côtés basés sur l’or ont connu une augmentation de 532 tonnes, la deuxième meilleure année jamais enregistrée après l’augmentation de 646 tonnes en 2009.
Cependant, toujours selon le même rapport, la demande de lingots d’or et de pièces a chuté au Moyen-Orient de 71 %, en 2016, et celle des bijoux de 15,6 %. Les analystes estiment que les acheteurs du Moyen-Orient ont fait des transactions en or bien avant que le dernier standard aurifère de l’AAOIFI ne soit publié. Par conséquent, ils estiment que cette annonce ne devrait pas avoir de conséquence rapidement observable au niveau de la demande mondiale.
Néanmoins, cela facilitera aux institutions financières islamiques l’accès à l’actif refuge en cas de mouvements brusques sur les marchés.